L’Île Inventéeun territoire narratif à explorer
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Une coproductionRhizome et Arkham sur Loire
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Direction artistique et narrativeJérôme Fihey et Maxime Labat
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FinancementNantes Métropole Villes de Nantes et de Québec, Coopération France Québec, Conseil des Arts du Canada
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PartenairesLa Quadrature, Musée d’histoire naturelle de Nantes, Médiathèque Jacques Demy Nantes
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Année2022/2023
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“Je vous parle d’une île qui est à la fois cité et forêt tropicale ; pleine de l’obscurité humide des plantes et lumineuse d’une énergie nouvelle, portée par les algues ; je vous parle d’une île où l’on vit dans les arbres, avec tout le confort nécessaire, sans prendre plus de la nature qu’il n’en faut, en se déplaçant en ballon ; je vous parle d’une île où goûter à la racine des arbres vous révèle leurs secrets et où les acacias vous envoient des signaux parfumés chaque fois qu’un danger se présente.”
Extrait de L’île inventée, Christiane Vadnais
L’île Inventée est un projet transmédia et transatlantique.
Transmédia car le récit se déploie sur plusieurs formes littéraires, artistiques et muséales :
- un court roman écrit par l’autrice québécoise Christiane Vadnais.
- une série de créations sonores
- des expositions.
Transatlantique car c’est une co-production entre Nantes et Québec, une collaboration au long cours entre des artistes numériques, des écrivains, des conteurs, des illustrateurs, des plasticiens, des concepteurs sonores des deux côtés de l’Atlantique.
À la fois uchronique et utopique, notre projet décrit une société cosmopolite qui est parvenue à prendre ses distances avec l’anthropocentrisme et l’européocentrisme, contrairement au mouvement intellectuel dominant dans les empires européens du XIXème siècle. La gestion des écosystèmes d’une part et, d’autre part, la « décolonisation de la pensée » nous semblent deux enjeux fortement liés aux difficultés actuelles en matière de vivre ensemble et de préservation des diversités naturelles ou culturelles.
Retour d’expédition archéologique :
La première partie de l’exposition est dans l’esprit d’un retour d’expédition archéologique où des chercheurs du XXIe siècle tentent de comprendre et de poursuivre les travaux de l’Île inventée. Il s’agit d’entrecroiser deux récits parallèles, entre fiction et réalité :
- la création de l’utopie de l’Île inventée par Charlotte Sémafore, Alcide Lachance et leurs compagnons.
- la recherche para-archéologique opérée à notre époque par Flavie Ruse et Louis-Émile Grenier.
De nombreux artefacts, interactifs ou non, et documents de toutes sortes (illustrations ou bulles sonores) donnent à voir et à entendre ce qu’était la vie sur l’Île.
Laboratoire d’hybridations :
Une deuxième partie de l’exposition propose une installation numérique immersive, imaginée par l’artiste nantais Laurent La Torpille.
De l’Île inventée, trois phénomènes que l’on peut qualifier de merveilleux sont ramenés et incubés dans un laboratoire :
l’hybridation botanique, l’archéologie sonore et des microalgues qui créent de l’énergie lorsqu’elles captent des émotions humaines.
Chaque élément ramené de l’Île, un grain de sable, une feuille ou une goutte d’eau peut contenir des paysages mémoriels, dévoilés par la présence des visiteurs.
Ce laboratoire est exceptionnellement ouvert au public, qui se retrouve immergé :
- dans un environnement qui convoque tous les sens (artefacts et dispositifs plastiques à observer et à manipuler, mappings vidéo à différentes échelles et nappe sonore auto-générative).
- dans un univers poreux entre fiction et réalité.